"La Résistance au lycée Lalande - Transmettre"

 


Les images du petit film monté en 2012 par Joëlle Trichard ont été, pour la plupart, tournées en 2002 à l'initiative personnelle de deux élèves de TS, Xavier ADAM et Marc-Alexandre FAVIER, puis déposées à l'accueil du lycée: deux cassettes mini-DV.


Ces enregistrements ont été confiés quelques années plus tard aux professeurs, sans que, dans un premier temps, ils ne voient ce qu'ils pouvaient faire de cet ensemble disparate, mais pourtant extrêmement intéressant.

Intéressant à deux titres: l'extraordinaire complicité nouée au cours des années entre les anciens Résistants et les élèves et, aussi, à travers cette démarche de docu-fiction - pourtant peu prisée par beaucoup d'entre nous - nous rappeler que les Résistants du lycée Lalande avaient l'âge de ceux qui les incarnent!


Les témoignages recueillis, à cette date, auprès de René LETHENET - décédé en 2005 - et de Paul MORIN, sont une bonne synthèse de ce qu'était la Résistance de ces élèves lycéens et du prix payé par beaucoup d'entre eux.

Nous avons complété ces images par deux autres témoignages, enregistrés en 2009: ceux de Jean MARINET et de Pierre FIGUET, relatifs à l'affaire de la Trésorerie générale, à l'origine de la rafle du lycée le 5 juin 1944, à une date où René LETHENET et Paul MORIN étaient déportés en Allemagne, à Buchenwald pour l'un et à Dachau, pour l'autre.

Pour Xavier ADAM, Marc-Alexandre FAVIER et leurs camarades, faire ce film était  un peu un acte de résistance. Voilà ce que Xavier a déclaré à la journaliste du Progrès, qui l'a interviewé lors de la sortie du film, en novembre 2012: "En 2002, nous avions cette volonté de retracer l'histoire de Lalande, surtout quand on a vu la montée du nationalisme. Jean-Marie Le Pen avait dit des choses dures. On voulait refuser cela, mais à l'époque, on  n'avait pas l'âge de voter. On avait vraiment la volonté de raconter ce qui s'était passé pour éviter que l'histoire ne se reproduise. Voir ce film m'a énormément touché, savoir ces rushes retrouvés et remontés aussi. Et puis j'ai été ému de revoir René LETHENET sur les images. Je suis submergé d'émotions"- Le Progrès, dimanche 25 novembre 2012.

 

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