"Braha, l'enfant cachée"

 

Cette bande dessinée a été réalisée par Amandine Berry et Chloé Gaillard - élèves de seconde - d'après le témoignage de Braha Rauffmann, recueillie par Guillaume Moscowitz. Braha est l'une des rares survivantes du centre de mise à mort de Belzec (voir ci-dessous).

 

Cette interprétation du témoignage de Braha Rauffmann a été présentée au concours de la Résistance et de la Déportation, année scolaire 2008-2009. Le thème de cette année-là était: "Les enfants et les adolescents dans le système concentrationnaire nazi".

Elles ont obtenu le premier prix dans la catégorie "Mémoires collectifs" du département de l'Ain.

 

 
  

Braha, l'enfant cachée

 

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Centre d’extermination de Belzec, sud-est de la Pologne, à la frontière avec l’Ukraine
Notes et photos – Joëlle Trichard
Université d’été organisée par le Mémorial de la Shoah – Août 2008

 

Belzec est située entre Zamosc et Lvov (en Ukraine), sur la grande ligne ferroviaire qui relie Lublin à Lvov. Cette situation explique le choix du site, comme emplacement pour le premier centre d’extermination de l’Aktion Rheinard, le plan de mise à mort des Juifs de la Pologne occupée.
Aujourd’hui encore, le trafic ferroviaire est très dense, et le passage régulier des trains accentue  la forte émotion ressentie lorsqu’on visite ce lieu.


L’espace est assez petit; il ne s’agit pas d’un camp mais d’un centre d’extermination. Il n’y a pas de sélection à l’arrivée, comme à Maïdanek ou Auschwitz. C’est le premier centre « industriel » de meurtres de masse; il sert de prototype à ceux qui s’ouvriront après, Sobibor, Treblinka.
Le centre d’extermination est installé à 500 mètres du village de l’époque; il a fonctionné de mars à décembre 1942. Il est difficile de savoir combien de personnes ont été assassinées; selon les chiffres: entre 500 et 600.000; le chiffre de 500.000 est celui retenu à l’entrée du musée-mémorial.

 


Dans les mois qui ont suivi, les nazis se sont employé à faire disparaître les traces.

Nous ne possédons pas de liste de noms, car les Juifs des ghettos des villes polonaises avoisinantes sont considérés comme des « Stücke », des « choses » , de simples « nombres »… C’est la raison pour laquelle les concepteurs du Mémorial ont pensé une stèle avec des « prénoms », ceux donnés dans les familles juives de l’époque.

Ils ont aussi choisi de border les emplacements des fosses communes retrouvées lors des fouilles, des noms des villes d’où venaient les victimes et des dates des convois en provenance de tels ou tels lieux: Lublin, Zamosc (grand centre intellectuel situé juste au nord)... Parmi les victimes, un grand nombre de Juifs du Reich qui ont transité par les ghettos polonais.

 

 

Les teintes plus foncées dans le laitier correspondent aux fosses communes retrouvées lors des fouilles.


La construction de ce musée-mémorial est tardive et significative des difficultés de la Pologne à commémorer la mémoire de l’Holocauste. L’inauguration a lieu en 2004.

 

 Le chemin qui conduit au coeur du mausolée et au mur des prénoms symbolise la marche vers la mort des déportés.

La partie rainurée - photo de gauche - symbolise la rampe ferroviaire d'accès (voir plan ci-dessus).

 

Photo de droite: étoiles juives portées par les déportés.

 

 

Belzec Moskovitz 

 

 

Sur le centre de mise à mort de Belzec,

voir le remarquable film documentaire

de Guillaume Moscovitz, sorti en 2005.