Né en 1924 (91 ans). Fils d'un éleveur de bestiaux et d'une quincaillère de Villars-les-Dombes. Repéré par son instituteur, qui convainc ses parents de l'envoyer à l'école primaire supérieure de Châtillon-sur-Chalaronne plutôt que d'être apprenti zingueur. Réussit le concours pour entrer à l'école normale primaire de Bourg-en-Bresse. Fait la connaissance de Louisette, qui deviendra son épouse en 1947. Les écoles normales primaires sont dissoutes en août 1941 par le régime de Vichy et les normaliens transférés au lycée en septembre 1941, avec obligation de redoubler leur classe de seconde. Louisette et François en font partie.
 
Le Résistant
Promotion élèves-instituteurs 1941-1945, a été recruté en 42/43 par Jean Marinet, a précisé que sa philosophie lui interdisait de tuer, mais qu’il pourrait résister autrement. Beau tempérament d’artiste, doué en musique et en lettres. A formé un quatuor chantant. A lancé le chant « vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine » quand la cohorte des lycéens s’est trouvée suivre un groupe d’Allemands marchant au pas et chantant « Heili, heilo ». Arrêté par la Milice le 6 juin 44 pendant les épreuves du baccalauréat, a subi une séance de brutalités avant d’être déporté dans un camp de représailles en Silésie.
 
La carrière professionnelle
- Nommé instituteur à Miribel en 1947 puis enseignant en EPS, sciences, musique et dessin au cours complémentaire
- Instructeur d'éducation populaire "musique" à la direction régionale Jeunesse et Sports puis réussit le concours d'inspecteur de la Jeunesse et des Sports en 1961. Après deux années à Évreux, il fait toute sa carrière à Lyon, essentiellement dans la promotion et l'organisation de l'éducation populaire.
 
Le militant
- Membre fondateur en 1947 de Cinéart, association culturelle de Miribel : réalisation de films en 8 mm, ciné club…
- La même année, il crée la chorale de l'Amicale laïque (qui deviendra ensuite ULM : Union laïque de Miribel)
- Depuis les années 1970, il est membre de la fondation Joséphine Guillon : avec Louisette, ils résident aujourd'hui dans un de ses établissements : l'Ehpad Bon Séjour à Miribel.
- Membre fondateur en 1980 puis trésorier de l'Académie de la Dombes : promotion du pays de la Dombes.
- Conseiller municipal de Miribel de 1989 à 1991 (tête de liste de l'Opposition).
- Participe à l’élaboration de statuts d’associations, dont l’association des amis du Trève (aide aux devoirs, soutien scolaire) dans laquelle Louisette s’investit beaucoup, François intervenant parfois en calcul, mathématiques et sciences.
- Membre actif de l’association Comité Tiers-Monde (actuel Peuples solidaires Miribel-Côtière) et de Cap-Handicap.
- Louisette et François ont été famille d'accueil bénévole pour la Sauvegarde (association de sauvegarde de l'enfant à l'adulte dans l'Ain) pendant plusieurs années dans les années 1980 et 1990.
- Très actifs dans l'aide à la population roumaine après la chute de Ceaucescu (François s'est rendu en Roumanie) et aux Kurdes demandeurs d'asile dans les années 1990.
- Témoin de la Résistance dans les collèges et les lycées jusqu'en 2015.
 
D’après Jean Marinet (période de la guerre) et Jean Rabuel, son fils
 
François Rabuel nous a quittés le 14 novembre 2018. Il repose au cimetière de Villars-les-Dombes.